Se protéger des violences intrafamiliales
Afin d'aider les personnes victimes de violences intrafamiliales, le Département s'engage aux côtés des plateformes d’écoute et d’orientation, des travailleurs sociaux dans les commissariats et gendarmeries, des pompiers et des structures associatives.
Je suis victime ou témoin de violence, qui appeler ?
Les numéros d'urgence à retenir
- Police secours : 17 (France) ou 112 (valable dans toute l'Union européenne)
- Urgences médicales : 15 (Samu) 18 (pompiers)
- Numéro d'urgence pour les personnes sourdes ou malentendantes victimes ou témoins d'une situation d'urgence : 114 (remplace les 15, 17, 18).
- Numéro d'urgence et d'accueil des personnes sans abri : 115
Les lignes d'écoute nationale
- victime ou témoin de violence : 39 19 (gratuit y compris depuis téléphone portable et anonyme, accessible 24h/24 et 7j/7)
- enfant, adolescent et jeune majeur victimes de violence : 119 (gratuit y compris depuis téléphone portable et numéro invisible sur les factures de téléphone, accessible 24h/24 et 7j/7)
- viols Femmes Informations : 0 800 05 95 95 (gratuit depuis tous les postes fixes, anonyme et confidentiel , accessible du lundi au vendredi de 10h à 19h)
- victimes et témoins de harcèlement et de violences quel que soit le préjudice subi : « 08 victimes » 08 842 846 37 (7 jour/7, de 9h à 21h. Ce numéro est non surtaxé).
Les tchats
- Pour les 10-14 ans, des ressources sur les première(s) fois (possibilité de discuter avec des professionnels du lundi au jeudi de 10h à minuit et le vendredi et le samedi de 10h à 21h)
- Le tchat d'écoute gratuit, anonyme, sécurisé et bienveillant En Avant Toute(s) (du lundi au jeudi de 10h à minuit et le vendredi et samedi de 10h à 21h)
Je suis victime, quelle structure peut m'aider dans le Nord ?
Je suis victime, comment protéger mes enfants ?
Prise en charge et accompagnement en commissariats et gendarmeries
Les intervenants sociaux au sein commissariats et gendarmeries du territoire sont là pour vous aider ! Leur formation à ce type de violence leur permet de vous accompagner dans votre parcours.
Des sapeurs-pompiers référents dans chaque arrondissement
Les sapeurs-pompiers se retrouvent régulièrement face à des situations préoccupantes. Ils pourront vous accompagner et vous mettre en relation avec des professionnels du Département notamment.
Je suis victime, comment préparer mon départ ?
Si vous avez pris la décision de quitter le domicile, certains gestes peuvent vous aider à faire face à toute situation de crise et vous sécuriser, vous et vos enfants. C'est au moment où la relation de couple prend fin que le risque de violence mortelle est le plus élevé pour les femmes ou les hommes victimes de violences intrafamiliales.
- Identifiez les personnes pouvant vous venir en aide et contactez une association locale.
- Informez vos enfants sur la conduite à tenir en cas de violence par l'auteur : sortir du domicile, se réfugier chez un proche ou un voisin, appeler la police...
- Mettez à l'abri vos documents importants : papiers d'identité, bulletins de salaire, documents bancaires, justificatifs des violences (certificats médicaux, témoignages, photos..). Deux possibilités pour les protéger : les scanner et les conserver dans une boîte mail sécurisée, les transmettre à un(e) ami(e) ou une association.
- Effectuez les premières démarches administratives : ouvrir un compte bancaire personnel à votre nom de naissance, dans une autre banque, avec une adresse différente de votre domicile.
- Déposez plainte avec un proche et faites établir un certificat médical.
- Mettez vos enfants à l'abri chez un proche, hors de la famille de votre conjoint.
- Faites-vous accompagner par un proche, ou contactez le commissariat pour récupérer vos affaires au domicile familial.
Des maisons d'auteurs voient de plus en plus le jour. Elles permettent d'éloigner les conjoints violents de leurs victimes et du domicile conjugal en les relogeant, tout en assurant sur place un suivi psychologique et social pour éviter les récidives. L'objectif de ce dispositif est d'éviter de demander aux victimes de violences conjugales de quitter leur domicile si la justice décide de l'éloignement du conjoint, ce qui peut être vécu comme une contrainte et une violence supplémentaire.
Je suis témoin, comment aider la victime à préparer son départ ?
Si ces situations vous font penser à une personne, un(e) ami(e), connaissance, aidez-la.
- Écoutez-le, respectez son rythme et ses choix, expliquez lui ses droits et les associations qui peuvent venir en aide.
- Exprimez lui votre constat, votre inquiétude.
- Proposez-lui de l'aider à quitter le domicile si elle le souhaite.
- Proposez-lui de garder ses enfants pendant qu'elle obtient de l'aide, de l'héberger si possible le temps de trouver les aides, encouragez-la à faire un petit sac contenant les papiers importants et proposez de le garder chez vous au cas où elle aurait besoin de l'argent et de ses pièces d'identité.
- Indiquez à la victime qu'il existe des professionnels qui peuvent l'aider, accompagnez-la si nécessaire dans une permanence des associations existantes en Essonne ou au commissariat /gendarmerie proche de chez vous.
- Si la victime ne souhaite pas encore déposeré de plainte, vous pouvez lui suggérer de rédiger ce qu'elle vous a relaté. Le jour où elle souhaitera déposer plainte, ce témoignage s'ajoutera à d'autres éléments de preuve. Elle peut vous laisser ce témoignage par sécurité. Vous pouvez aussi vous-même rédiger une note avec des faits pour vous en souvenir. Le jour où la victime déposera plainte, votre témoignage sera demandé.
Comment savoir si je vis une situation de violence intrafamiliale ?
La violence au sein du couple n'est pas que physique, elle est souvent invisible. Les formes de violence sont multiples (verbales, physiques, psychologiques, économiques, sexuelles) et peuvent se cumuler. Aucune violence n'est justifiable !
Le violentomètre : un outil pour aider à mesurer la violence dans le couple
Le violentomètre est un outil d'auto-évaluation, avec 23 questions rapides à se poser, qui permettent de repérer les comportements violents et de mesurer si la relation de couple est saine ou au contraire, si elle est violente.
Présenté sous forme de règle graduée, le violentomètre rappelle ce qui relève ou non des violences à travers une graduation colorée par 23 exemples de comportements types qu'un partenaire peut avoir.
Il indique s'il s'agit d'une relation saine en vert, s'il s'agit de violences qui n'ont pas lieu d'être en orange, et les cas de danger ou demander de l'aide pour se protéger est nécessaire.
Profite (Vert)
Ta relation est saine quand il
- respecte tes décisions et tes goûts
- accepte tes ami(e)s et ta famille
- a confiance en toi
- est content quand tu te sens épanouie
- s'assure de ton accord pour ce que vous faites ensemble
Vigilance, dis stop ! (Orange)
Il y a de la violence quand il
- t'ignore des jours quand il est en colère
- te fait du chantage si tu refuses de faire quelque chose
- rabaisse tes opinions et tes projets
- se moque de toi en public
- te manipule
- est jaloux en permanence
- contrôle tes sorties, habits, maquillage
- fouille tes textos, mails, applis
- insiste pour que tu envoies des photos intimes
- t'isole de ta famille et de tes ami(e)s
Protège-toi, demande de l'aide (Rouge)
Tu es en danger quand il
- te traite de folle quand tu lui fais des reproches
- "pète les plombs" lorsque quelque chose lui déplaît
- te pousse, te tire, te gifle, te secoue, te frappe
- menace de se suicider à cause de toi
- te touche les parties intimes sans ton consentement
- menace de diffuser des photos intimes de toi
- t'oblige à regarder des films pornos
- t'oblige à avoir des relations sexuelles